lundi, décembre 19, 2005

Vision par une nuit sans religion

Ce n'est pas la première fois que je reçois une réaction à mon écris sur la prière de l'Aïd qui m'a fortement déplu. Je me suis donc décidé, non pas à justifier ma position, mais à expliquer, à clarifier ma vision de la religion comme entité fondatrice de notre identité, de notre appartenance sociale et culturelle.

Je ne suis pas croyant, molhed diront certains, mais je suis bon. Contradiction ? Oh que non. Pour certains la religion apporte des réponses, des idées toutes faites qui nous rassurent, nous bercent dans une idéologie à la fois idéaliste, naïve et raciste de notre existence. Ma conception des choses est toute autre. Je reviendrais demain sur ces 3 pilier de la religion et j'essayerais de dire en quoi cela ne m'intéresse pas, ne me tente gère. Mais avant tout ma vision des choses.

Je pense que l'homme doit pouvoir construire sa personnalité, son identité, sa vision des choses indépendamment de ce que l'on lui a dit et inculqué. La religion n'a jamais aboli les vices, le mal, le vol. Un croyant peut très bien voler en ayant l'espoir de s'absoudre de ses pêchés en aller à la Mecque ou en allant consulter le prêtre. Cependant si chacun prenait conscience de l'importance des ces principes, s'il fonde lui même les lignes de sa vie, s'il arpente seul le chemin vers l'amour et le bien; tel sera l'homme idéal, il ne fera jamais du mal à autrui parce qu'il est convaincu que c'est mal, et cela ne lui a pas été imposé. Il ne fera pas le bien par espérance en un paradis utopique, lointain et inaccessible, il fera le bien parce qu'il est convaincu de son bien fondé, de son essence la plus vraie. Il sera autre.

L'homme n'est pas aussi bête que la religion ne le dépeint. Il n'est pas la brebis égarée qu'il faut sauver, l'âme mauvaise et méchante qui a commit le pêché originel. L'homme se forge, il se crée, il est tout aussi maître de lui même que de son destin. La religion ne donne aucune réponse, elle ne fait que donner l'impression de la réponse et de la justesse. C'est comme quand le sorcier fait un tour de magie sur scène, les gens sont éblouis, mais cela disparaît quand on disparaîtra le tour. Les divinités antiques ont disparues bien que les gens y croyaient, elles ont laissé place à une autre sorte de croyance qui disparaîtra elle aussi à un certain moment, quand le tour sera démasqué et les pauvres spectateurs croyants se rendront compte de la supercherie.

Celui qui donne les réponses est celui qui pose les questions, c'est l'homme. Il est le seul à pouvoir se donner les réponses aux questions de sa vie, de son existence.

Pourquoi suis je là ? Je ne le sais pas, c'est absurde. Mais cette absurdité d'autorise t-elle à faire n'importe quoi ? Sand doute que non. Je réfléchi, je lis de la philosophie, je m'inspire de ce que je vois et après je décide. Il y a ceux qui décident bien, ceux qui décident mal. J'espère faire le bien.

Mais tu te diras que tout cela est encore plus utopique que la religion, que ce que je dis n'est que rêverie infantile. Mais comment ferais je si je n'avais pas foi en mon rêve, si je ne tend pas à être cet autre idéal que je ne suis pas encore? Comment faire si l'on perdu ses repères et son rêve.

Le rêve du paradis, c'est ce qui garde les hommes en vie. Le rêve du bien, c'est ce qui fait que j'écris.

2 commentaires:

Monsieur-bien a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Anonyme a dit…

dear friend
i want just to say that i believe in God and i love him so much but when i do something good i do it because there is something on me ,a little voice that tell me to do so not because i wanna be in paradise....i'm a human being after all...but also don't forget that all the psychologists have prouved that the human being needs always a motivation to carry on doing good things so we need paradie because it gives our lives an aim and a real meaning.....