lundi, août 28, 2006

Changements d'identité

Comme chaque mois d'Aout, il y a des choses qui changent dans ma vie. L'expérience de l'éloignement, de la solitude, du changement transforment ma personnalité et j'évolue.Et comme j'ai changé en deux semaines, j'ai trouvé que mon blog ne me ressemblait plus, ni mon pseudo d'ailleur. A chaque fois que je tapais Supcomian'boy je me disais : "Merde ! Je vais encore passer pour un con..."Alors, c'est décidé, c'est fini, terminé, pour de bon!Dés aujourd'hui je m'appelle Xander, modification de Skander; Ksander; Xander...Mon blog ne s'appelle plus "Sup'Comian life" (Beurk...) mais "Les Vagues Invisibles" coup d'oeil a un polar noir de hong kong, violent, sexuel, provocateur, beau et envoutant. Je n'ai pas la prétention de ressembler à ce film mais je m'identifie dans sa déscription (flateur je suis, narcissique aussi).Je me suis rendu compte au bout d'une année de blog très animée, que j'ai réussi à me créer un nombre impressionnant d'ennemis, des personnes qui ne me supportent pas du tout, pour qui je suis un débile, rêveur, ou alors un grave mécréant, ou encore un dangeureux déviant. Peu importe en fin de compte ce que vous pensez de moi. Je m'en fiche.Tout le monde n'écris que pour lui même, chacun ne fais les choses que pour se plaire, pour se flatter. Dans ce monde où l'égo est proportionnel au nombre de commentaires que l'on reçoit, chacun ne cherche qu'à se mettre en valeur, à façonner cette image qu'il veut donner de lui même.Tout le monde se fout bien si Skydancer se branle depuis l'age de 14 ans, si l'autre Chichitou s'est fiancée ou que l'autre dont j'ai oublié le nom s'est faite larguer par son mari. Les poèmes, les écris ne touchent personne, ils sont là pour que l'on se sente moin seuls, pour que l'on pense qu'à l'autre bout du monde il y a quelqu'un qui nous lit et qui nous trouve intéréssant. On est heureux de tromper sa fichue solitude, cette merde ambiance dans laquelle on vit, on ne sent plus la puanteur morbide de ce monde cannibal tellement on a vécu dedans.Nous sommes bercés dans les restes de ce que nous sommes, nous vivons dans le souvenir que nous laisserons aux autres, dans la reflexion de nous mêmes dans les yeux de l'autre. Le cannibalisme social nous tend à dévorer, tels des bêtes, nos propres ames.Nous les bloggeurs; sommes des prostitués. Nous vendons notre vie au plus offrant, on se sent intéréssant parce que d'autres nous ont payés en commentaires; en visites...Cannibales, prostitués, toute notre vie on ne sera que cela, il faut que l'on se résigne à accepter ce que l'on est.
J'ai envie de partir dans la foret, j'arpenterais les chemins sombres qui me mèneront vers toi. Tu me prendras dans tes bras et me diras: "C'est la fin". Tu morderas mes épaules, le sang jaillira de mon très fond, dégagera la vapeur qui montera dans tes narines. Tu seras heureux de me manger.Le sang coulera sur mon torse, je te regaderais me consommer et te prirais de continuer. Je me vide, doucement, je blanchis...J'aime cette sensation de sang dans lequel je beigne. Un plaisir immense m'emplis le coeur. J'ai envie de faire l'amour. Le désir devient incontrollable.Je vois le lac en face de nous, son bleu ressemble au ciel de notre enfance.Nous disparaîterons au fond et ne reviendrons plus.

vendredi, août 25, 2006

La difficulté d’entrer en Tunisie

Une question me trotte dans la tête depuis un bon moment. Pour mieux comprendre la problématique, voila comment se passent les choses quand on part en voyage.
La dernière fois que j’ai pris l’avion, il y a dix jours, voila comment ça s’est passé au contrôle de police.

Fi Tounes (blédi je précise) :
On se présente au desk après avoir dûment rempli la fiche blanche de police avec nom, prénom, date de naissance, adresse, destination… La policière ne sourit pas, elle fait la tête déjà à 10 heures du matin.
- Win méchi ?
- Fransa.
- …
- …
- Winou el Visa ?
- Mahachtich, 3andi doubel nationalité
- Warrini el passeport lékher
- Haw
- Win méchi ?
- FRANSA
- 3andek chkoun ghadi ?
- Ey, 3ammti
- Mechi takra ?
- Lé vacances
- Lassek ettimbri
- …
- Win tosken ?
- Hay il ghazela
- Tosken fi tounes ?
- Ey !
- Méla moukim houni
- S’hih
- Ah…
- Het il ficha
- Voila…

Jbom Jbom… la pauvre fiche et le passeport reçoivent de violents coup de tampons…

Je peux enfin partir.

France (pas mon pays)

Je me présente :
- Bonjour
- Bonjour
- Bienvenu
C’est tout !

Alors maintenant quelqu’un pourrait-il m’expliquer pourquoi quand j’entre ou sort de MON pays je dois toujours subir cet interrogatoire policier et pas quand j’arrive ailleurs ou ce n’est pas mon pays ? Pourquoi est ce que les policiers de Tunis doivent toujours savoir où je vais, ce que je vais faire, chez qui je vais rester ? En quoi cela les concerne t-ils ?
Je veux comprendre !
Qu’est ce que cela peut leur faire que parte chez ma tante ou chez mon oncle ? Que je parte pour des vacances ou pour toujours ? Se sentent – ils obligés de faire le boulot des policiers français en demandant si j’ai un visa ? D’ailleurs il est inutile (voire je pense même interdit) qu’ils demandent a voir mon autre passeport.
Est-ce que l’on est jamais le bienvenus chez soit ou bien on doit nous faire sentir que l’on est surveillés, du genre : « On vous a á l’œil ».
Franchement je ne comprends pas. J’aimerais qu’un jour je vienne en Tunisie et que l’on me dise juste : « Bienvenu a la maison. », Tout simplement.

mardi, août 22, 2006

La Frise et moi

Friesland est la région de Hollande d’où je suis a moitié originaire et cette lointaine porte un nom bien évocateur qui pourrait être traduit par « terre gelée ». Il fait terriblement froid ici.
« Madame, monsieur, bonjour ! Aujourd’hui, 22 Août 2006, une belle journée estivale en perspective. On s’attend a de très agréables températures : entre 19 et 21 degrés en journée. Le soir, par contre, on notera une baisse sensible de celles-ci mais elles ne tomberont pas en dessous de 13 degrés. »
Hé ben c’est cool ce bled… Dans le sens littéral du terme.
J’ai pris la grosse voiture noire de mon grand père et me voici sur les routes de la Frise.
Arrêté par un policier, une discussion s’installe :
- Cette voiture est a vous ?
– Non
– A qui alors ?
– A mon grand père.
– Comment s’appelle t-il ?
- J. van Z.
- Et vous êtes qui ?
- Son petit fils.
- Ah bon ?
- Heuu … Oui.
- OK. Bon voyage.
- Je peux y aller ?
- Oui, au revoir

Les paysages sont beaux, comme le sont toutes les femmes et certains hommes de cette région. La platitude du pays rend le ciel grand, imposant, les nuages créent des figures immenses et l’on se sent presque dans le ciel, tellement l’horizon est bas. On vole, la tête dans les nuages… Pris dans le tourbillon des teintes infinies que prennent les cieux.
Je me suis arrêté vers un long mur, une sorte de colline, trop géométrique, trop parfaite pour être naturelle. J’ai garé la voiture, et je l’ai escaladé. Plus je montais, plus le vent devenait fort… C’était un vent maritime, puissant et odorant. Une fois en haut, j’ai senti le vent entre mes jambes, dans mes cheveux… Les écouteurs de iPOD s’envolèrent, je pris quelques photos et me revoilà descendu,
Le froid, toujours le froid, dans le pays gelé.
En bas de la colline, je décidais de prendre du repos. Le son doux des mouettes, le sifflement du vent dans les roseaux et son gargouillement dans mes oreilles participaient á la symphonie du froid auquel se joignirent le clapotis de l’eau et le torrent des écluses.
Loin devant moi, des vaches, des moutons, habitués au vent et au froid marchaient paisiblement dans le froid en quête de nourriture.
Partout autour, le paysage était vert et bleu. Des éoliennes pointaient vers le ciel de grandes hélices qui brassaient le vent et rythmaient la vie…
Ainsi est le monde ici, calme et doux… Pas de voitures, les gens sourient, les animaux sont heureux, le vent souffle et le froid glace mes os…
Ainsi va la vie, dans ce pays qui est le mien mais qui m’est étranger.

lundi, août 21, 2006

La science des rêves


Gael Garcia Bernal et Charlotte Gainsbourg a cheval
Ce sont les rêves qui nous gardent en vie. Ce sont eux qui rendent la vie plus belle, les espoirs a portée de main...
Vivons de nos rêves, pour nos rêves...
Loin des cons...
Vivons !

5h45 - Amstel Station - Amsterdam

Le sup'comien voyageur a atterrit en Hollande hier. Après Valette, Paris, voila la troisième capitale visitée en moins d'un mois.
Hier matin il faisait froid, tellement froid que je croyais geler sous les arcades de la gare routière. Un grand écran lumineux accueille le visiteur paumé :

Welkom in Holland
5h 51 15° celcius
Phillips: Innovation

A part les quelques jeunes français aussi égarés que moi, aussi fatigués que moi, il n'y a que des clodos, des maghrébins SDF crient dans la rue, une bagarre fuse, trois minutes et une grosse frayeur plus tard, la police arrive, arrête les délinquants et repart. L'opération a prit 1 minute. Tout est redevenu calme, comme figé dans le froid glacial du matin, perdu dans les nappes de brouillard qui cachent les bâtiments autour.

Le ciel s'éclairci, les lumières jaunes des rues s'éteignent. La ville comment a prendre forme autour de moi. Le paysage se révèle. Il y a un canal, j'entends le son de l'eau qui coule, il y a une grande rue déserte, il y a aussi des bâtiments, je suis encerclé de bâtiments.
J’attends.

Je prends une madeleine, je pense à Proust. Je pense toujours à Proust quand on me sert une madeleine. Je pense a Paris avec mélancolie, je pense a Tunis que je retrouverais bientôt, je pense aux mois de novembre, de Février, de Juillet...

Un Turc me demande des cigarettes, je ne fume pas; il me propose du cannabis, je ne fume pas.

Je me lassais presque d'être la: "Ca commence bien dit donc !"

Une grande voiture noire se gare non loin de moi et me fait des appels de phares. J'ai peur. Un homme descend, ouvre grand ses bras et me dis :
- "Hé Hé ! Daar ben je weer !"
- "Oh Opa !"

vendredi, août 18, 2006

Triste solitude

On s'était quitté vers 17 heures, aux halles. Le monde autour de nous trompait la solitude qui montait en chacun de nous.On s'éloignait et bientôt on était happés par la foule.Les halles. J'ai tellement fais des au revoirs là bas, tellement pleuré des adieux...
Que c'est dur des fois de ne voir des lieux que pour les quitter.
Il pleuvait.
Je chantonnais la musique que je chante depuis des jours, une autre que j'ai inventé :

Touch me until I get hurt
Love me until I hate you
Hurt me until I kill you
Fuck me until I feel love

Des paroles sans sens, un rythme à la radiohead, des raisonnances, des réminessences, de la nostalgie.
Il pleuvait sur Paris ce jour là où l'on s'est quittés. Je suis resté seul.
J'ai marché dans les rues : Angés b., des homos me faisaient la cours, je baissais les yeux, j'ai vu une fille se faire renverser par une voiture.
J'ai vu le coucher du soleil.
J'ai attendu le train. Le train est venu à l'heure, pour une fois.
J'ai regardé le paysage défiler, j'en ai eu mal à la tête.
J'ai reçu 2 textos, j'en ai envoyé 5.
J'ai entendu la voix de mon ami, celui qui me rassure et m'aime.
Je me suis laisser aller.
J'ai rêvé.
Je suis rentré.
J'ai mangé.
J'écris ce message.
Je l'envoie.


FIN

jeudi, août 17, 2006

L'éphémère rencontre

- Bonjour Monsieur. Vous êtes Romain Duris n'est ce pas ?
- Oui, tout à fait !
- Ah! Comme c'est étonnant... Pouriez vous me signer un authographe ?
- Bien sûr ! Tu sais on me demande rarement ce genre de choses, les gens me voient mais n'osent pas...
- Ah bon ?
- C'est au nom de qui ?
- Skender
- Humm... C'est d'où ca ?
- De Tunisie... S, K, E, N, D, E, R...
- Bien, voila !
- Merci. Ca vous dérangerais une photo ?
- Ah les photos j'aime pas trop ca.
- Ce n'est pas grave. Merci beaucoup.
- Ah revoir Skender. C'était un plaisir.


dimanche, août 13, 2006

Sunset on Valetta

Samedi 29 Juillet 2006 - Valetta

samedi, août 12, 2006

Le fiasco Mariah Carey

Les deux concerts dans la capitale de la star américaine Mariah Carey sont loin d’avoir fait le plein. Mais les organisateurs s’en sortent sans dommage.

Issam Allani jubile. À l’en croire, les deux concerts donnés à Tunis, les 22 et 24 juillet, par la chanteuse américaine Mariah Carey ont été « un grand succès artistique et médiatique ». Le représentant d’Intervalle Events, la société organisatrice, a en effet toutes les raisons d’être satisfait. Mais pour la Tunisie, la facture est salée : 3 millions de dollars, au bas mot. Soit, 1,5 million pour le cachet de la star et le reste en frais : location d’un jet privé avec chambre et salle de bains, transport et hébergement des cinquante membres du staff, etc. « Le bisou lancé sur scène par Mariah Carey nous coûte cher, grogne un diplômé-chômeur. Avec cette somme, on aurait pu créer des centaines d’emplois. »

D’ailleurs, les deux concerts ont-ils vraiment si bien marché ? Après avoir fait imprimer les billets dans un pays européen, les organisateurs avaient multiplié les points de vente. Des guichets avaient été installés dans les Maisons de la culture et de la jeunesse, dans les stades, les théâtres et les aéroports, à l’hypermarché Carrefour de La Marsa, dans les agences à l’étranger de Tunis Air et de l’Office national du tourisme (ONT), et jusque dans certains cafés. Pourtant, à une semaine du premier concert, le nombre des billets vendus ne dépassait apparemment pas 6 000. L’objectif étant de 80 000, on comprend que les organisateurs aient quelque peu paniqué. Et appelé les autorités à la rescousse.

Un véritable forcing a alors été engagé auprès des entreprises, publiques et privées, pour les convaincre d’acheter des carnets de billets. « Deux jours avant le premier concert, raconte Mourad, l’un de mes amis, qui dirige une entreprise, m’a appelé pour m’offrir gratuitement une vingtaine de billets. J’ai compris que sa société en avait acquis une grande quantité. À mon tour, j’ai tenté d’en offrir dans mon entourage, mais sans grand succès. D’ailleurs, il m’en reste encore. » Invités à acheter - et à payer cash - autant de billets que leurs établissements comptaient de touristes, des hôteliers ont carrément décliné et n’ont consenti à intervenir qu’en tant que revendeurs. Et pour faire bonne mesure, des milliers de billets ont été « bradés » pour un prix symbolique, à la dernière minute.

Peine perdue. Le 22 juillet, à 22 heures, certaines travées du stade d’el-Menzah sont encore passablement clairsemées. Problème : la star a, dit-on, exigé la présence d’au moins 25 000 spectateurs pour consentir à chanter. Vers 22 h 30, les organisateurs doivent se résoudre à ouvrir les portes du stade aux milliers de jeunes désargentés qui attendent à l’extérieur. Ces derniers assisteront au concert sans bourse délier. À 23 heures, Mariah Carey finit par monter sur scène. Avec une heure de retard. À la fin du concert, de nombreux spectateurs ne cacheront pas leur déception. Ce couple de jeunes Allemands, par exemple : « Nous aurions mieux fait de rester à la maison et de la regarder sur DVD. Placés beaucoup trop loin de la scène, nous n’avons à peu près rien vu. Heureusement qu’il y avait les cinq écrans géants. » Pour le second concert, des centaines de spectateurs ont, semble-t-il, été conduits au stade par cars entiers.

Tous comptes faits, Allani - et la presse locale avec lui - estime que les deux concerts ont attiré au total 80 000 spectateurs. Mais sur un site Internet spécialisé, un fan belge présent à Tunis évalue à 25 000 le nombre des spectateurs lors du premier concert, estimation corroborée par de nombreux Tunisiens.

Le montant des recettes n’a pas été révélé, mais on sait que le prix des places était de 1 000 dinars (770 dollars) dans la tribune d’honneur, de 200 dinars dans les travées avoisinantes et de 40 dinars, en moyenne, ailleurs. En se basant sur ce dernier prix « populaire » et pour 80 000 spectateurs revendiqués, la recette billetterie serait donc de 3,2 millions de dinars (2,45 millions de dollars). En prenant en compte le chiffre plus réaliste de 25 000 spectateurs par concert, on arrive à 2 millions de dinars. À cela s’ajoute la manne fournie par les sponsors, dont le montant est lui aussi jalousement tenu secret. Grâce à une fuite, on a néanmoins appris qu’une entreprise privée a été sollicitée - sans succès - pour 350 000 dinars. En supposant que cinq des six sponsors officiels de l’événement aient payé en cash, on obtient la somme de 1,75 million de dinars. Au total, les recettes billetterie et sponsors oscilleraient donc entre 3,75 millions et 4,95 millions de dinars.

Le problème est que les entreprises privées n’ont, à une exception près, pas jugé utile de mettre la main à la poche. Et qu’il a fallu mettre à contribution des entreprises ou organismes publics. En l’occurrence : l’ONT, la compagnie aérienne Tunis Air, Tunisie Telecom, la Compagnie tunisienne de navigation (CTN) et la chaîne de télévision TV7. Le seul privé à avoir donné son accord est une station de radio, Mosaïque, qui a d’ailleurs engagé des moyens considérables pour promouvoir l’événement.

Pour obtenir le soutien public, qui s’est aussi traduit par la mobilisation de 3 400 policiers, les patrons d’Intervalle Events ont finement joué. Dès le départ, ils se sont efforcés de présenter ce petit événement musical comme une opération d’intérêt général, n’hésitant pas à jouer de la fibre patriotique. Allani jure que sa principale ambition est de « promouvoir l’image de marque de [son] pays » et qu’il apprécie au plus haut point « l’intérêt stratégique accordé à la culture dans le projet social du président Zine el-Abidine Ben Ali ». Grâce au financement public, sa société était assurée, quoi qu’il arrive, de tirer financièrement son épingle du jeu.

Issam Allani a créé Intervalle Events en 1997. Mais la société reste peu connue dans le milieu et l’on ne lui connaît pas d’adresse fixe. Pendant la préparation des concerts, elle s’est fait domicilier, à titre provisoire, dans un immeuble des Berges du lac. Depuis la fin du mois dernier, son téléphone ne répond plus.

En vérité, l’idée d’organiser un megashow de Mariah Carey, en étroite collaboration avec Abdou Mansouri, l’agent parisien de la chanteuse, est son premier gros coup. Les raisons de son choix restent passablement obscures. Dans les milieux du spectacle, certains estiment qu’elles relèvent du caprice pur et simple.

Superstar dans les années 1990, Mariah Carey (36 ans) sort à peine d’une grave dépression et d’un gros passage à vide professionnel. Ses concerts tunisois étaient les premiers depuis trois ans. « En dehors de quelques cercles cosmopolites, explique une jeune femme branchée, elle n’est pas populaire en Tunisie. Il est même difficile, sinon impossible, de se procurer un CD original d’elle dans les magasins de la capitale. » En plein mois de juillet, les amateurs de ce genre de spectacle sont presque tous en vacances dans les stations balnéaires. Et l’on imagine mal un père de famille accepter d’accompagner au stade ses enfants mineurs - c’est le « cœur de cible » -, puis de poireauter sur un parking jusqu’après minuit ! Autre cible affichée : les touristes. Mais les organisateurs ont apparemment oublié que, dans leur écrasante majorité, ceux-ci ne disposent que d’un faible pouvoir d’achat et qu’ils sortent et dépensent le moins possible. Quant aux fans européens qu’Intervalle Events se promettait de faire venir par charters entiers, on les attend toujours.

Et puis, il y a le contexte politique. Présenter à Tunis une star américaine alors que les États-Unis soutiennent les meurtrières offensives israéliennes en Palestine et au Liban paraît pour le moins hasardeux. « En temps normal, j’y serais allé, explique un jeune Tunisois frais émoulu d’une université américaine. Mais là, j’ai jugé que ce ne serait pas décent. » Correspondance particulière

Source: “Jeune Afrique”, N° 2378 du 7 au 14 aout 2006

Exploitation médiatique du massacre de Cana

Sur cette vidéo trouvée sur You Tube, on voit comment certaines personnes instrumentalisent les morts de la guerre, une sorte de mise en scène obscène et abjecte des enfants morts...
Les médias arabes sont friants de morts, on aime voir le sang et la destruction, alors on la sert, on en fait trop. La preuve.
Ces images m'ont boulversées.

vendredi, août 11, 2006

Il y a 2 semaines : Départ vers Malte

C’est la première fois que j’écris une note à partir d’un lieu autre que ma chambre, et pour cause, c’est bien original pour le coup. Aéroport Tunis Carthage, porte d’embarquement 15 à destination de Malte, vol de 12h15… Or il est 12h40 et nous sommes encore ici.

Il parait que l’avion qui aurait dû nous emmener, ainsi que les passagers de Palerme, est tombé en panne. Les passagers de Palerme qui devaient partir à 9h ce matin viennent de partir et nous voilà bien dépourvus à attendre bêtement l’arrivée de ce même avion pour partir. Déjà que j’avais un peu peur de prendre TunInter, après le crash de l’année dernière, ce retard n’a fait qu’augmenter mes suspicions pour rapport à cette compagnie… Bon à la limite, il vaut mieux que l’avion tombe en passe sur la terre ferme qu’à 10Km d’altitude, mais enfin bon…

Un avion marocain vient de se garer juste derrière mon dos, les gens qui n’ont rien à faire, s’amassent autour de moi pour regarder le spectacle des passagers qui débarquent encore à la façon traditionnelle du bus.. Je pensais que cela faisait longtemps que l’on faisait plus comme ca. Il faut dire que ce ne sont que les vols à partir/et vers l’Europe qui passent par les moyens modernes, les arabes doivent encore passer par les bus. Bizarre quand même. Une fille aux yeux gris me regarde d’un œil étrange, c’est vrai, je ne fais que la fixer depuis quelques instants tapant sans regarder ni mon clavier, ni mon écran… La pauvre, je dois l’impressionner. On se laisse vite impressionner à 6 ans.

TunInter compagnie poubelle ? Je serais tenté de le dire si je n’avais pas un petit regain de patriotisme vis-à-vis de la compagnie nationale. En tout cas en parler ne me rend pas plus à l’aise. Nous voila donc tous en train d’attendre dans l’ennui et la fatigue de midi. Deux tunisiens, sans doute des émigrés crient au téléphone à côté de moi à propos d’une crème solaire… C’est très intéressant comme discussion… Un couple bien démuni face aux caprices de ses enfants essaye de les occuper tant bien que mal en leur changeant les idées et leur montrant des choses bien sans intérêt. Quand on s’ennuie on doit savoir amuser les autres… C’est d’ailleurs un peu ce que je fais, à moins que tu ne t’ennuie déjà cher internaute voyeur. Un couple d’amoureux est à côté, ils chuchotent. De temps à autre, la femme laisse échapper un rire franc et puissant, elle me fait sourire. Dans les hauts parleurs on appelle des gens… Des hôtesses de l’air viennent de passer, elles ont retenue mon attention. Un peu d’amusement. La discussion à côté devient chaude, on parle de culs, de seins et de tailles d’organes… Un peu de vulgarité n’a jamais fait de mal à personne. Quelques passagers sans doute trop fatigués de leurs vacances en Tunisie, dorment déjà à même les moches sièges en métal marron et puis j’écris encore. Encore une heure…

Je vais regarder un film et puis on verra.