jeudi, décembre 28, 2006

Trop de blog tue le blog !

Sans doute que beaucoup d'entre vous l'on remarqué, pendant ces derniers temps, la blogosphère tunisienne s'est tellement agrandie qu'il est devenu difficile de s'y retrouver, d'avoir des points de repères. On a vu les "grands" bloggeurs historiques partir ou se faire plus discret (ce qui n'est pas une mauvaise chose tant on avait l'impression que tout tournait autour d'eux) et on a vu plein de petits nouveaux bloggeurs envahir les agrégateurs avec des messages pas toujours très intéressants. En réalité, on assiste à une popularisation du blog synonyme en Tunisie de dégradation et de paupérisation intellectuelle.
Avoir la parole c'est bien, et c'est un droit absolu. Savoir utiliser ce droit c'est encore mieux.
Beaucoup de personnes lisent des blogs, peu commentent en réalité ce qui est écrit et ca c'est dommage. A côté des notes non commentables car trop lamentables ou stériles; il y a de vraies perles qui passent inaperçues dans cet océan de débilité. C'est ce que je trouve le plus dommage.
Le système de vote de tn-blogs censé donner une idée sur la qualité des notes est un système pour le moins subjectif : Copinages, complaisances, buzz sans réel intérêt...
La blogosphère se transforme peu à peu en un lieu vide de sens et déconnecté du sens réel du blog, de l'essence qui a fait, qu'au début les gens écrivaient. A la place, on voit apparaitre des blogs de mimétisme, comme une sorte de phénomène de mode, où écrire serait à la mode, pour faire comme tout le monde, pour être dans le coup cybernétiquement parlant.
Ceci est affligeant et triste.

Le sport, nouvel "Opium du Peuple"

Le spectacle du sport, en ces temps de néo-obscurantisme, redevient un « opium du peuple ». Il permet de défouler l’agressivité contenue, intériorisée ; il se donne comme une sorte de substitut à la guerre. Par d’autres moyens certes, mais il est la métaphore de la guerre, de l’affrontement, de la violence.
La médiatisation du sport favorise sa politisation. On a pu voir l’exploitation politique que le fascisme italien a faite du football. Dans les années 20, on a construit en Italie de grands stades, organisé un Championnat du monde de football, élaboré la mise en scène des matchs, exploité au maximum les victoires de l’équipe nationale présentée comme un authentique substitut de la nation elle-même et incarnant ses principales qualités. C’est ainsi que Mussolini a intégré l’organisation du sport dans un discourt politique repris très vite par Hitler et les Nazis pour déboucher sur l’organisation des jeux olympique de Berlin en 1936.
Autre exemple : celui des états communistes et l’excessive importance accordée par ces régimes aux victoires sportives, en particulier dans les compétitions internationales. Sport et manipulation des masses, sont au XXème siècle intimement liés.
[…] Le premier geste du champion, dès qu’il a franchi la ligne d’arrivée, consiste désormais à se précipiter vers son drapeau national pour littéralement s’y draper. Cela devient un rituel, une norme. Il n’y a plus un seul champion qui ne coure vers le drapeau pour faire un tour d’honneur, sanglé dans les couleurs nationales.
L’association Télévision- Sport-Nationalisme conjugue les trois principaux phénomènes de masse contemporains trois fascinations centrales. Cela en soit, constitue un fait majeur de notre temps, et une composante irrationnelle de la dureté sociale de notre époque.

Ignacio Ramonet - Géopolitique du Chaos.

lundi, décembre 25, 2006

L'ATI : problèmes de mailing à l'échelle nationale

Tout le monde savait depuis longtemps que l'ATI est la source de la mauvaise qualité du service internet, de la censure et de .... mais elle vient d'ajouter un nouveau titre à son palmarès : celui du plus mauvais service d'e-mailing ! Lisez plutot ceci :

"Jusqu’à dimanche 24 décembre 2006, d’énormes problèmes de mails persistent, alors que l’ATI qui gère cet énorme flux de messages électroniques, sortant et entrant, ne dit pas mot et se mure dans un silence qui, s’il n’est pas suspect, n’en est pas moins inexplicable !

Le mail est pourtant devenu un outil indispensable de fonctionnement de toute entreprise moderne. Imaginez, pour faire la comparaison, que la poste se «mette en grève », ou que, pire, les postiers se mettent à jeter les lettres et les courriers à la poubelle ou oublient de les faire arriver à votre boîte postale !

Certaines entreprises ont perdu des marchés, suite à la déperdition de leur mail de participation à un appel d’offre international, d’autres, comme cette compagnie aérienne, ont faillit faire décoller un avion pour ramener un groupe d’un pays nordique, alors que le client affréteur de l’avion avait déjà décommandé…par mail, mais il n’est jamais arrivé. On ne parlera pas des longues conversations et du temps perdu entre un client qui envoi un bon de commande et un prestataire de service qui lui jure ses grands Dieux qu’il n’a rien reçu !

A l’ATI, les services techniques ne nient pas qu’il y ait ce genre de problème et vous renvoient à un responsable qui reste injoignable et l’on peut donc avoir aucune réponse valable !

Des sources en dehors de l’ATI évoquent des problèmes liés à un anti-spam récemment acquis par l’agence et qui aurait causé tous ces dégâts, financiers surtout pour les entreprises tunisiennes. La vérité, on ne l’a pas encore !"

(Source : le portail Africanmanager.com, consulté le 24 décembre 2006 à 22h10)
Lien : http://www.africanmanager.com/site_fr/detail_article.php?art_id=112556

dimanche, décembre 24, 2006

Note blanche

Beirut - Goulag Orkestar

Non! Rien à voir avec la ville de Beirout, rien à voir avec les goulags de sibérie, rien non plus à voir avec des orchestres symphoniques. Goulag Orkestar est le titre, pour le moins original, d'un jeune goupe de musique alternative (je ne sais pas trop si c'est le cas, mais appelons les ainsi) qui s'articule autour du jeune garçon sur la photo, Zach.
Il n'a que 19 ans et pourtant sa musique est d'une beauté et d'une profondeur rarement atteinte. Comme quoi les teenagers n'écoutent pas que Britney Spears (désolé pour l'insultant cliché).
L'album, entre influances balcaniques et d'europe orientale est un mélange hétéroclite de genres musicaux dont le résultat est pour le moins étonnant de maturité et de maîtrise.
Vous pourrez trouvez le disque à la Fnac ou sur les réseaux pear to pear (parfois c'est le seul moyen en Tunisie de trouver de la bonne musique).

Infinités noctures

Un petit verre de bon porto à la main, la tête déjà tournoyante, j'essaye d'écrire ; exercice difficile quand on n'a pas écris depuis longtemps. Quand on se convainc sois même, et que les autres y participent, de la vacuité même de notre écriture. Un ami m'a dit un jour : Ton blog est théâtral, faux et je ne sais plus quoi.
J'avais du mal à entendre cela, mais il avait raison. Rien n'a d'importance, rien n'est important pour toi lecteur, rien n'est plus important pour moi non plus; nudiste de mon âme, prostitué intellectuel, je m'efforce de me rendre beau, de paraitre intelligent, d'être cohérent et de me donner une image.
A quoi cela sert-il d'écrire ?
Je regarde le piteux amoncellement de plastique ruiné et puant le PVC qui nous sert d'arbre de noël improvisé. Je me rappelle les jours, où, enfant, je jouais avec les autres autour de ce même arbre. Où sont-ils partis ? Que sont-ils devenus ? En Anglettre ou en Hollande, se rappellent-ils encore de moi ? En regardant la photo de classe se rappellent-il le petit garçon qui était différent ?
Maintenir la différence. Voila qui est essentiel, fondamental.
L'arbre. Des guirlandes poisseuses, défraichies, suspendues à la hâte en souvenir d’une ambiance perdue.
Encore un coup de Porto, c'est si bon.
Je me rappelle une marche, le soleil, la lumière. L'infini ; l'infini si profond devant nous, l'infini si proche. La mer, la mer si bleue, si profonde. Le son des vagues ; les vagues invisibles qui, sur le rivage se cassent et rythment les doux mots des amoureux. Les regards ; les regards échangés, volés, tués. Les mots ; les mots doux, rares, justes. Les pas ; les pas lents, délicats, rythmés. La lueur orangeâte du couchant, le couchant mélancolique et envoutant.
Encore un coup, c'est bon.
Les hivers, les mois de décembre, je les ai toujours aimés. Mon anniversaire, Saint Nicolas, le père Noël, la nouvelle année que j'ai toujours fêté en famille. Le froid, le son de la pluie quand je suis dans mon lit. Ah que j'aime cela !
Les chansons de décembre qui ont bercé mon enfance.
Où est le porto ?
Salzamen a des tentations meurtrières vis à vis de son doudou rouge. Moi j'aimerais tuer le temps, le découper en morceaux, apprécier chaque instant qui le compose, le diluer, le fermenter pour en relever la saveur. J'aimerais me délecter du suc du temps, de chaque instant que je crée, que je vis, que je conçois. J'aimerais être le temps. Qu'il soit infini, terriblement lent dans l'extase et la souffrance. Qu'il soit eternel. Qu'il ne finisse jamais.
La bouteille, elle, est presque finie.
Laissons nous bercer par la douceur des jours, laissons passer le temps, marchons ensemble sur les chemins oubliés, égarons nous dans les bois, oui les bois profonds, là où la nature nous reprendra. On se sentira bien et tout redeviendra comme avant. Nous vivrons nus, nous chanterons des chansons et mangerons des fruits, on fera l’amour quand on en aura envie et on mourra heureux.
Mourir heureux, tout simplement.

samedi, décembre 23, 2006

La vie secrète des mots

Un huit clos magistral sur une plate-forme pétrolière entre un grand brulé et une infirmière au lourd secret. Le tout beigne dans une lumière froide du nord, le vent, la mer, la solitude, la pluie, le désir, le mensonge, le désir encore, celui qui est interdit. Tout est intense, tout est fort dans la douceur des mots, de l'accent suave, de la différence.
Un contre d'amour et de passion, de douleur et de mots articulé au tour de la très belle Sarah Polley et du grand Tim Robbins. Non seulement de belles images et un beau texte, mais aussi une belle musique, envoutante, envahissante parfois mais juste et poignante.
Ainsi chemine un petit film, non; un grand film.

mardi, décembre 19, 2006

De gauche ou de droite ?

A lire le projet de la lois de Finance 2007, je me suis posé la question de savoir si notre gouvernement est de droite ou de gauche ? Pouquoi n'y a t-il pas une orientation claire de la politique de l'état ?
Quand je vois que l'on diminue les taxes sur les grandes cylindrées de façon incroyable, je me dis bien que le gouvernement aime bien les riches, quand il couvre toujours les problèmes de la pauvreté, de la précarité des jeunes dans le monde du travail, quand ses incitations pour le travail ne servent que les patrons, je me dis bien que le gouvernement est fièrement de droite.
Mais il a aussi une politique de gauche : FSN, système de santé de bonne qualité....
Mais alors qu'est-il vraiment ?
Mystère !

dimanche, décembre 10, 2006

Escapade sur la côte d'azur - 2 -

Dans la vieille ville de Sanremo

Et Dieu créa Saint Tropez

Un ciel d'au revoir

Escapade à la côte d'azur - 1 -

La vue de ma chambre sur Sophia Antipolis

Monaco, la jetée du coté du musée océanographique

Nice, à la tombée de la nuit

samedi, décembre 02, 2006

Le policier tunisien et l'asiatique

Aujourd'hui en me baladant dans la médina de Tunis, je fus stupéfait par une scène. Un policier en tenue noire (tortue ninja comme l'appellent certains) bouscule un touriste asiatique d'un certain âge qui se baladait avec sa femme. L'asiatique s'excuse et fait le salut traditionnel en courbant légèrement la tête. Le policier lui répond : "Nik Ommek !"
Franchement, des fois j'ai honte... J'ai tellement honte que j'ai envie de cracher sur la gueule de cet homme qui ne mérite pas d'être tunisien...