lundi, juillet 24, 2006

Le temps qui reste

Ce film est beau, non pas parce que Melvil est sublime ou que Jeanne joue comme d'habitude un rôle tout à fait mineur mais juste et important, mais parce que le film réussit à dégager un humanisme tout à fait poignant. Romain est un garçon comme tous les autres, à priori heureux mais que la maladie et fatalité rattrappent. D'ailleurs, tous les personnages vivent dans cette détresse, ce drame de la vie. Une grand-mère qui a perdu son mari, un père qui trompe sa femme, une fille que son mari a quitté, un couple qui ne peut avoir d'enfant. Chez Ozon, tous les personnages sont mus par le drame, la tristesse. La nonchalance de Romain se transforme, au fur et à mesure que sa maladie avance, en un intérêt maladroit mais sincère vis-à-vis de son entourage. Ozon insiste sur le fait que l'on ne peut apprécier la vie que si l'on sait qu'on la quitte. Le gout des choses vient de la finitude, le bonheur s'il était infini n'aurait plus de goût. Comme un pot de Yaourt, le bonheur à une date limite de consommation, le tout est de savoir quand il pourrit pour ne pas être surpris par l'acidité. Ce bonheur, n'est pas exactement fini, il est renouvelable. Quand Romain avait pensé être heureux pour la dernière fois en faisant plaisir au couple, il se surprit lui-même sur la plage à être heureux de nouveau. La vie est une succession de bonheurs, souvent simples, parfois complexes, mais que l'homme doit savoir apprécier. Ce film est avant tout une ode au bonheur et à la vie. La lumière est belle, parfois un peu trop froide, mais cela conforte cette impression de réalisme et de véracité crue. Le destin de Romain n'est pas exceptionnel, pas de violons ni de piano pour accompagner sa destinée, juste quelques mots, le son des vagues et puis de l'amour, beaucoup d'amour.

Ce film est le drame de ces personnes et de l'ambivalence de plaisir. Le fait que le garçon soit homo n'est finalement là que pour insister sur le drame personnel de chacun, Romain considère sa condition d'homosexuel comme dramatique presque tragique. Son regard sur son passé, sa relation à son copain, son tiraillement entre le désir d'enfant et son homosexualité le fait dériver dans ses contradictions : « Je n'aime pas les enfants » tant dis qu'il les adore. « Je ne t'aime pas » tant dis qu'il adore son copain et l'aventure dans la backroom pour retrouver son image, son image souillée et vile. Le garçon de la backroom lui plait parce qu'il ressemble à son amour, son regard se fige ensuite quand il le revoit, j'ai beaucoup aimé ce regard teinté de compassion, d'amour et de dégout, un dégout de lui-même, de ce qu'il fait et ce qu'il est. Un film ce n'est pas seulement des acteurs, de la lumière et des décors. C'est aussi un monde, un univers. L'univers d'Ozon est simple dans sa complexité, il est teinté de beauté et de tragique. Les plans sont maitrisés et l'amour bien filmé sans réelle obscénité ou vulgarité.
Un bon film, que j'ai beaucoup aimé... Comme tous ceux qui ponctuent ce blog...

vendredi, juillet 21, 2006

Les horreurs Israeliennes en photos

Voici un lien vers un site tout a fait boulversant avec des images de l'horreur que subit le peuple libanais...
http://fromisraeltolebanon.info/
!! ATTENTION : Les images sont tres dures !!

Merci de le faire diffuser le plus possible surtout vers l'europe et les etats unis...

Going to Malta

Je pars à Malte dans une semaine et je voulais savoir si quelqu’un y est déjà parti et ce qu’il me conseille de faire sur place, quelles sont les choses intéressantes à faire, les lieux à visiter… ??Merci pour vos conseils !

mercredi, juillet 19, 2006

Y a-t-il une culture alternative Tunisienne ?

La question m’est venue à l’esprit en écoutant Mosaïque FM. Que fait cette chaîne ? Elle diffuse de la musique, de la musique d’un peu partout. C’est bien. Sauf que voilà, est ce la culture Tunisienne, ou ce qu’il convient mieux d’appeler, la culture à la Tunisienne (puisqu’il ne s’agit vraiment pas de traiter de notre culture nationale, mais de ce que nous, Tunisiens, acquérons de la culture comme connaissances et comme idées) ? Quel est le bagage culturel que l’on accumule dans une société où la culture se mêle au mercantilisme et où les seuls vrais repères culturels sont la télévision d’état et deux chaines privées (l’une de radio, l’autre de télévision) aussi commerciales l’une que l’autre ?
Je lance d’emblée que le tunisien est inculte, non dans le sens qu’il ne connaît rien à la chanson, au cinéma ou à l’art de manière générale, mais dans le fait qu’il ne cherche pas à voir ailleurs, à trouver l’originalité. Il n’a pas cette quête de la recherche soi, de l’autre et de la culture. Il est vrai qu’il y a une minorité qui bouge, qui fait de la musique (avec plus ou moins de succès) ou qui va au cinéma (pour différentes raisons), mais ce n’est qu’une infime minorité de la société. Rares en effet, sont les gens qui s’intéressent à autre chose qu’à la Star’Ac made in Loubnen, ou à SuperStar (je ne connais pas vraiment ce que c’est).

Chanson = Chaussure
Il est grave que le discourt culturel se mêle au discours purement people. Car les stars, ce n’est pas de la culture, c’est le marché, le commerce. Ecouter de la musique devient comme acheter une chaussure. Les chansons mercantiles ne valent pas plus qu’une paire de chaussures. Il y a des chansons bien faites comme des chaussures bien faites, des chansons à la mode et des chaussures à la mode… Je pourrais continuer à l’infini cette comparaison si facile qu’elle en devient honteuse.
C’est donc cette culture mercantile qui sévit en Tunisie, et beaucoup de personnes se prétendant cultivées ne font en réalité que suivre la mode, elles ne réfléchissent pas tellement à ce qu’elles aiment, ne se posent pas de question quant à la nature de leur adoration pour les starlettes à deux sous. C’est dommage.

Personne n’est à l’abri
Car personne n’est à l’abri aujourd’hui. Ceux qui, traditionnellement, étaient les garants d’une culture alternative, innovante et avant-gardiste se sont éteints. Je parle des étudiants et des jeunes. Car c’est bien grâce à eux que la culture avance et fait avancer les choses, mais aujourd’hui, même ceux que l’on appelle « l’élite montante » du pays se retrouvent piégés dans sa paresse intellectuelle et la débilité.
Un jour je discutais avec un ami qui suit des études de médecine de la nouvelle vague rock, et bien, il ne connaissait rien au rock, je me suis dis que ce n’est pas bien grave, on a parlé de littérature, rien non plus n’est sorti des très fonds de son cerveau, alors de politique peut être ?? Surtout pas !!

La débilisation de la société comme mode de pensée global
En fait, ce n’est pas la faute qu’aux jeunes qu’ils soient bêtes. C’est vrai qu’ils auraient du faire un effort pour être plus éveillés et cultivés, mais c’est surtout la faute à une société qui a favorisé l’émergence d’une débilité culturelle.
--------------------Auto-Censuré ----------------------

C’est quoi au juste une culture alternative ?
La question peut être parfaitement légitime. Ce que j’entends par une culture alternative, c’est tout simplement une culture différente de la culture dominante. Tous ceux qui ont visité (et qui ont su visiter, parce que la plus part des tunisiens qui sortent de leurs pays s’enferment dans les boutiques) d’autres pays ont pu constater la grande diversité et l’hétérogénéité des sociétés occidentales (par exemple) qui contraste beaucoup avec l’uniformité monotone du monde arabe. Cette uniformité est sans doute du au poids de la religion castratrice dominante ou à l’héritage social assez lourd et contraignant, mais ce n’est pas une raison de se laisser alors. Il faut favoriser l’apparition de différentes formes d’expression et de créativité.

Réponses à un monde changeant où l’identification fait rage
Il est de plus en plus évident aujourd’hui que la culture est vue comme une réponse au mondialisme dévorant. Comment faire face à l’hégémonie culturelle américaine ? Peut être en mettant en valeur notre identité culturelle, en cultivant l’exception culturelle à la Tunisienne. Car la contre culture c’est aussi un acte militant avant tout. Il nait d’une conviction intime qui pousse les gens à changer un peu les choses et surtout la manière de voir le monde et d’interagir avec la création artistique. La contre culture naissant de la personne même (n’étant imposée par aucun producteur ou groupe de loisir) transmet ce que la personne a de plus original, d’unique ; et c’est là tout son intérêt !

Une culture alternative comme bouclier contre le fanatisme
En effet, bien que marginalisée, l’état et le politique de manière générale ont intérêt à favoriser l’émergence d’un nouveau monde de pensée, en éliminant le paternalisme intellectuel dont ils font souvent preuve. En laissant les gens exprimer leurs idéaux, leurs rêves, mais aussi leurs peurs et leurs angoisses, on libère leurs pensées refoulées qui auraient pu se sublimer en fanatisme. Car le fanatisme, qu’il soit religieux ou autre, n’est que l’expression d’une frustration latente, d’un désir inassouvi de changement, permettre à ceux qui en ont la capacité de sublimer cette frustration et d’exorciser les peurs sociales est d’après moi le meilleur moyen de faire face aux mouvements de contestation extrémistes. De plus la culture et l’ouverture d’esprit est le meilleur moyen de contrer la montée de plus en plus inquiétante des islamistes.

La contre culture dans ce qu’elle a de plus personnel, intime et militant est le meilleur moyen de rénover la culture tunisienne et d’actualiser le rapport du citoyen à son identité, elle est aussi le meilleur moyen e protection contre les extrémismes de tous bords.

mardi, juillet 11, 2006

The Constant Gardener


Comme à chaque film que je regarde, je poste une petite note pour partager mon opinion (dont d'ailleur personne n'a vraiment besoin, ni envie de lire), je vais parler du film de ce soir : The Constant Gardener. Alors franchement, le titre pas fameux; ca m'a bien refroidi, et l'affiche encore plus. On dirait une vieille pouriture du genre remake de Titanic et Romeo et Juliette, orgie à trois pour accoucher d'un malheureux film à l'eau de rose made in mornaguia...
Mais non, en fin de compte, le film est bon. Très bon même !! Le syno ??? Bon alors, c'est un homme diplomate gentleman, qui tombe amoureux d'une femme un peu rebelle et décalée, celle ci fait des choses un peu louches en Afrique (j'ai oublié de vous dire qu'ils ont déménagé pour le boulot de Monsieur en pleine steppe africaine), celle ci se fait butter un jour pour des raisons bien obscures. C'est alors que son courageux mari (que l'on croyait impotent et lâche) se révèle être un grand homme courageux qui va chercher à élucider le meutre affreux de sa bien aimée. L'interprétation est parfaite, Ralph Finnes (dont vous voyez la tête) joue très bien, comme d'habitude pour sérvir une histoire de premier choix portée à l'écran par le grand réalisateur de la Cité de Dieu (cherchez sur google son nom, mais son film est vraiment très bien, je l'ai vu) ...
Donc un conseil, si vous voulez vous faire une bonne soirée ciné, branchez vous sur The Constant Gardener et vous ne serez pas déçus...
Ami internaute voyeur, Bonsoir !

vendredi, juillet 07, 2006

Comment fonctionne le net en Tunisie 2/2

Comme on l'a vu dans la permière partie de ce sujet, le net en tunisie est filtré pour des objectifs divers et qui peuvent être motivés (selon l'humeur des décideurs) par :
  • La protection de la tunisie de la mencace islamiste (tout à fait légitime)
  • L'économie de la bande passante internationale. Qu'est ce que c'est ? Et bien pour se connecter au net, la Tunisie paye en quelques sorte sa liaison à l'international à des compagnies (du type WorldCom) qui fournissent ce genre de services. Or le prix d'une telle connexion augmente avec le débit alloué, donc si tout le monde utilisait le net pour télécharger des films X, l'état se retrouverait en train de financer en quelque sorte une industrie du porno... Ce qui est bien sur ridicule.
Les objectifs sont tout à fait légitimes, on l'a bien vu, mais c'est leurs mise en oeuvre qui porte à discussion. Le parlement européen a ainsi dénoncé hier les pratiques des entreprises qui fournissent des services de filtrage à des pays comme la Tunisie ou la Chine. On a ainsi apprit que ce sont des entreprises telles que Secure Computing ou Fortinet, qui font payer très cher les gourvernements pour proposer des solutions de controle ou de filtrage.
Je vous conseille d'ailleur un petit tour du coté des sites des deux constructeurs pour voir de quoi ils sont capables.
Personnellement, je pense qu'il y a d'autres moyens que le filtrage pour controller le net. Comme je dis toujours, le net est partout controllé, même dans les plus grandes démocraties, c'est uniquement la manière de ce controle qui change.
Voila, je pense que le sujet peut encore être longuement discuté, mais bon, je m'arrête là ...

mardi, juillet 04, 2006

Le chiffre du jour

45 % des femmes dans le district de Tunis souffrent d'obésité.
C'est vraiment grave. Tout le monde sait l'influance néfaste de l'obésité et de la surcharge pondérale de façon générale sur l'epèrance de vie. Quand on est gros on attrape rapidement des mochetés - Diabète, hypertension....
Un grand effort de sensibilisation est à faire pour essayer de diminuer un peu ce chiffre alarmant.

lundi, juillet 03, 2006

L'ingénieur Tunisien le moins cher de la région

D'après ce que je viens de lire, l'ingénieur tunisien serait le moins cher de ses concurrents directs. En effet, il ne coûte en moyenne à l'entreprise qui l'embauche que 1290 Dt par mois, contrairement à un marocain qui coûte 2070 Dt, ou un roumain 1900 Dt. Ne parlons même pas d'un ingénieur français qui coute 5625 Dt...
Que des belles perspectives pour l'avenir donc...
Bonjour tristesse....

Source de l'info