Je suis passé cet aprés midi à "Souk El Asr", le petit coin coincé entre la médina et Monfleuri. Je ne sais pas ce qui s'en dégage. Sans doute une préssion d'intemporalité, un lieu hors du temps, ou plutôt où le temps s'est arrêté il y a quelques dixiaines d'années. Des vendeurs de chaussures anciennes ou neuves, d'un gout incontestablement kitch, des lustres, de vieilles machines à écrire...
Un portrait de feu Bourguiba, à l'entrée d'un magasin, donnait déja le rythme de cette virée initiatique, qui sans être enthousiasmante n'était pas du tout déplaisante, surtout que bien accompagné, je ne pouvais pas m'ennuier. On pouvait tout voir tout acheter, même le bulletin d'honneur de Ali Bah Hamba issu du collège Sadiki classe 5B .... Rien n'indique l'authenticité cependant ca vous donne une idée sur les choses que l'on pourra bien trouver là bas...
Ce qui me contrarie cependant, ce qui m'a beaucoup touché, c'est cette misère, une misère incalifiable et abjecte. Dans le noir de la mélée des personnes qui se fraient un chemin, je ne voyais que le froid, la maladie sur le visage de quelques vieux qui vendait de la camelote à 1 dinar. Cela m'attriste. Je me sens coupable ne pouvoir rien faire. A quoi servent les télécoms et la haute technologie à ces personnes là ? A quoi bon connaitre le Wifi, le WiMax, les nouveaux réseaux et leurs applications futuristes... Comment aider au développement du pays là où je suis ?
2 commentaires:
tu sais, tu pourra faire beaucoup de chose au bled toi, je le sens. *.*
(je viens de retrouver l'adresse de ton blog)
Je savais po ke t'avais ce genre de sensibilités ..
Po si snobinard ke ça finalement :P
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