1- La production cinématographique Tunisienne est en baisse constante depuis des années, à cause de la lourdeur administrative, du manque de moyens à la fois humains financier et humains et à l’érosion de notre culture nationale. Ajouter à ce manque quantitatif, un manque qualitatif certain et c’est tout un secteur de notre culture qui se trouve en danger de mort imminente.
2- La quasi disparition de la culture cinématographique en Tunisie. Peu de cinéclubs subsistent et rares sont les activités en relation avec le cinéma qui sont proposées aux jeunes lycées et collégiens. A une certaine époque, le cinéma s’invitait dans les lycées et était un moyen pédagogique comme les autres. Le cinéma s’est donc résumé chez certains à une sorte d’amusement bas de gamme, à même d’emplir leurs plaisirs les plus bas. Le cinéma est devenu associé au sexe et à la déviance.
3- La fermeture continue des salles de cinéma à Tunis et dans les régions. Dernière en date la salle « Champs Elysées » sur l’avenue Habib Bourguiba, pourtant de bonne qualité et à la programmation convainquante. Celle-ci s’ajoute à la liste déjà longue des salles qui n’ont pas survécues. Dans les années 60 on comptait près de 70 salles dans Tunis, elles sont 10 fois moins aujourd’hui. De plus les salles restantes sont de très mauvaise qualité. Le colisée, se nommant, la reine des salles, est puante, dégradée, sa sonorisation est horrible et l’image constamment floue.
4- La diminution constante et inquiétante des tournages de productions internationales en Tunisie, pourtant considérée auparavant comme une destination de référence pour la beauté de ses paysages et la qualité de ses compétences au profit de destinations, à l’origine, moins concurrentielles tels que le Maroc. Cela est dû à la lourdeur administrative incroyable à la quelle les producteurs doivent faire face : autorisations, permis, contrôles stricts… Plus les procédures sont lourdes et longues moins les producteurs viennent. Cela représente un manque à gagner pour notre pays, à la fois sur le plan de son image à l’international mais aussi sur le plan économique.
5- Un Centre National de
2 commentaires:
@Xander : cette fois je suis totaaaaaaaaaaaaalement d'accord avec toi. :-)
Et ce qui me frappe c'est qu'une partie de ce que tu dis se vérifie également en France mais à une échelle moins grande il est vrai.
Je pense en particulier à la culture cinématographique qui n'est pas une chose valorisée en France, en particulier dans le milieu scolaire ; cela ne l'était pas de mon "temps" ; cela ne me semble pas l'être plus aujourd'hui.
Les salles ferment aussi en France. J'habite dans une agglomération de 100000 habitants et il n'y a qu'un seul cinéma... fermé en été ! Là encore les salles étaient plus nombreuses il y a 20 ou 25 ans mais elles ont fermé. En revanche, il y a eu construction à une distance un peu éloignée d'un grand complexe de salles de cinémas dans un grand centre commercial, très moderne, et cela explique sans doute en partie la fermeture des cinémas anciens de centres villes. Cela n'a pourtant pas la même fonction... mais c'est ainsi, la loi de l'économie je suppose.
Pour le reste, la situation est moins préoccupante ; il y a encore un relatif dynamisme du cinéma français, une bonne exploitation de la France pour les tournages ; je vois régulièrement des tournages à Paris, c'est vraiment impressionnant... ça n'arrête pas !
Et puis on a quand même des organismes pour s'intéresser au cinéma même si c'est peut être pas tout à fait à la mesure des besoins.
Je termine par deux pensées qui remontent à la surface juste maintenant.
La première c'est un documentaire tourné en Tunisie à propos des gladiateurs romains. J'étais assez souvent au bord de la crise de rire voyant les lieux de tournage choisi. La caserne des gladiateurs était le ribat de Sousse... j'en croyais pas mes yeux... les scènes d'amphithéâtre étaient tournées à Oudna et le lion ne voulait pas sortir de la niche où il était alors l'équipe de tournage devait tirer des pétards ! :-)
Deuxième chose, j'ai une bande cinématographique Pathé 9 mm concernant Carthage et El Jem et je ne sais pas quoi en faire... j'aimerais pouvoir la regarder et je n'ai toujours pas trouvé un moyen au bout d'un ou deux ans. :-)
Merci
1. mais j'ai l'impression qu'on parle de plusieurs choses à la fois, production, distribution, investissement étranger, mémoire nationale…..
1. Concernant la production tunisienne, Il n'y a pas un problème quantitatif et contrairement à ce que vous dites " La production cinématographique Tunisienne est en hausse"
Le problème concerne la qualité de ces films, les conditions de leur production et la quasi impossibilité de produire un film non subventionné par l'état.
2. la distribution ( salles ), les institution absentes ( école, cinémathèque, cnc, ina, CSA..) les infrastructures (labo ), les mécanismes de financement et d'accompagnement, la cinéphilie et la formation, les associations, … l'organisation et la professionnalisation du secteur…tous cela un problème de politique cinématographique et audiovisuelle ( encore inexistante ! )
3. parler du cinéma et de la politique publique en la matière n'a aucun sens en dehors du cadre général de la politique culturelle en Tunisie car tous les secteurs culturels sont touchés ( cinéma, audiovisuel , livre, théâtre, presse spécialisées……) ,
4.je préfère parler des films surtout qu'il il y a de bons films tunisiens comme bab'aziz.
Enregistrer un commentaire