vendredi, mars 09, 2007

Chronique d'un scandale


C'est à travers le journal intime d'une enseignante au bord de la retraite que l'on plonge dans ce film anglais d'une brillante justesse.
Le film est un regard neutre sur le sadisme d'une personne qui est capable de tout par amour. Il est la preuve que l'attachement amoureux unilatéral et obsessionnel de certains les rend capables et coupables de tout.
La dame, soixantaine, vit seule dans une petite chambre entourée d'autres sexagénaires et tient avec rigueur les notes de sa vie. Un jour, une nouvelle professeur rejoint le lycée où elle enseigne, c'est le coup de foudre...
Cependant, la nouvelle ne se rend pas compte des intensions de la collègue et se laisse entraîner dans le jeux pervers que l'autre prépare en secret.
Servi par un couple de belles actrices le film dérange et interpelle. Les scènes d'amour entre le jeune lycéen de 15 ans et son enseignante, mère de famille sont filmées sans détour mais sans vulgarité. La caméra et neutre et l'on sent un certain besoin d'objectivité, voire de réalisme de la part du réalisateur.
Un film, peut être à ne pas mettre entre toutes les mains, mais certainement à voir, ne serait ce que pour la belle Kate Blanchett...

2 commentaires:

Roumi a dit…

@xander : Je ne pense pas que j'irai voir ce film ; disons que j'aime bien des trucs drôles ou qui font rêver... pour me changer un peu les idées, pour oublier les soucis ou les gens malfaisants qui peuvent nous entourer.

Cela étant dit je trouve les sujets traités par ce film extrêmement intéressants d'un point de vue psychologique, et particulièrement celui de l'amour unilatéral qui se mue en une forme de perversion et de harcèlement. J'ai souvent entendu parler de l'existence de ce genre de trouble psychiatrique par ma mère qui a fait des études dans ce domaine de la psychiatrie. Ce type de comportement pathologique n'est pas rare et chacun de nous peut y être confronté à un moment ou un autre dans sa vie. La difficulté est qu'il faut arriver à convaincre celui qui souffre de ce trouble qu'il doit se faire soigner ; sinon cela devient l'enfer pour les autres et ce n'est pas vivable à long terme. L'individu atteint en vient au point parfois de haïr son amour unilatéral et, tout en le haïssant, il est près à lui "pardonner" et à le "comprendre" s'il cède enfin à ses avances. Ce sont surtout des femmes qui sont atteintes de ce trouble mais des hommes en souffrent aussi.
Il faut aider ceux qui souffre de ce mal à retrouver une vie normale, à vivre à nouveau pour eux-mêmes et non à travers la vie d'un autre. C'est certain que montrer cela dans des films peuvent faire prendre conscience aux gens de la gravité de tels comportements et les inciter à agir pour le bien de tous, le malade et sa ou ses victimes.

marou a dit…

@Xander: je viens tout juste de le voir. Magnifique film et duo Blanchet-Dench absolument fabuleux.