Ce film est beau, non pas parce que Melvil est sublime ou que Jeanne joue comme d'habitude un rôle tout à fait mineur mais juste et important, mais parce que le film réussit à dégager un humanisme tout à fait poignant. Romain est un garçon comme tous les autres, à priori heureux mais que la maladie et fatalité rattrappent. D'ailleurs, tous les personnages vivent dans cette détresse, ce drame de la vie. Une grand-mère qui a perdu son mari, un père qui trompe sa femme, une fille que son mari a quitté, un couple qui ne peut avoir d'enfant. Chez Ozon, tous les personnages sont mus par le drame, la tristesse. La nonchalance de Romain se transforme, au fur et à mesure que sa maladie avance, en un intérêt maladroit mais sincère vis-à-vis de son entourage. Ozon insiste sur le fait que l'on ne peut apprécier la vie que si l'on sait qu'on la quitte. Le gout des choses vient de la finitude, le bonheur s'il était infini n'aurait plus de goût. Comme un pot de Yaourt, le bonheur à une date limite de consommation, le tout est de savoir quand il pourrit pour ne pas être surpris par l'acidité. Ce bonheur, n'est pas exactement fini, il est renouvelable. Quand Romain avait pensé être heureux pour la dernière fois en faisant plaisir au couple, il se surprit lui-même sur la plage à être heureux de nouveau. La vie est une succession de bonheurs, souvent simples, parfois complexes, mais que l'homme doit savoir apprécier. Ce film est avant tout une ode au bonheur et à la vie. La lumière est belle, parfois un peu trop froide, mais cela conforte cette impression de réalisme et de véracité crue. Le destin de Romain n'est pas exceptionnel, pas de violons ni de piano pour accompagner sa destinée, juste quelques mots, le son des vagues et puis de l'amour, beaucoup d'amour.
Ce film est le drame de ces personnes et de l'ambivalence de plaisir. Le fait que le garçon soit homo n'est finalement là que pour insister sur le drame personnel de chacun, Romain considère sa condition d'homosexuel comme dramatique presque tragique. Son regard sur son passé, sa relation à son copain, son tiraillement entre le désir d'enfant et son homosexualité le fait dériver dans ses contradictions : « Je n'aime pas les enfants » tant dis qu'il les adore. « Je ne t'aime pas » tant dis qu'il adore son copain et l'aventure dans la backroom pour retrouver son image, son image souillée et vile. Le garçon de la backroom lui plait parce qu'il ressemble à son amour, son regard se fige ensuite quand il le revoit, j'ai beaucoup aimé ce regard teinté de compassion, d'amour et de dégout, un dégout de lui-même, de ce qu'il fait et ce qu'il est. Un film ce n'est pas seulement des acteurs, de la lumière et des décors. C'est aussi un monde, un univers. L'univers d'Ozon est simple dans sa complexité, il est teinté de beauté et de tragique. Les plans sont maitrisés et l'amour bien filmé sans réelle obscénité ou vulgarité.
Un bon film, que j'ai beaucoup aimé... Comme tous ceux qui ponctuent ce blog...
Ce film est le drame de ces personnes et de l'ambivalence de plaisir. Le fait que le garçon soit homo n'est finalement là que pour insister sur le drame personnel de chacun, Romain considère sa condition d'homosexuel comme dramatique presque tragique. Son regard sur son passé, sa relation à son copain, son tiraillement entre le désir d'enfant et son homosexualité le fait dériver dans ses contradictions : « Je n'aime pas les enfants » tant dis qu'il les adore. « Je ne t'aime pas » tant dis qu'il adore son copain et l'aventure dans la backroom pour retrouver son image, son image souillée et vile. Le garçon de la backroom lui plait parce qu'il ressemble à son amour, son regard se fige ensuite quand il le revoit, j'ai beaucoup aimé ce regard teinté de compassion, d'amour et de dégout, un dégout de lui-même, de ce qu'il fait et ce qu'il est. Un film ce n'est pas seulement des acteurs, de la lumière et des décors. C'est aussi un monde, un univers. L'univers d'Ozon est simple dans sa complexité, il est teinté de beauté et de tragique. Les plans sont maitrisés et l'amour bien filmé sans réelle obscénité ou vulgarité.
Un bon film, que j'ai beaucoup aimé... Comme tous ceux qui ponctuent ce blog...