Pour de certaines personnes je suis quelqu’un de calme et gentil. Pour d’autres, je suis un dangereux malade mental, déviant et néfaste pour la société.
En réalité, je suis tout simplement un révolté. Un révolté de l’ordre établit, des habitudes, de l’habitude, de l’ennui, de la banalité, de la bêtise, de la haine, de l’amour, du sacré, du profane, de beau et du moche… Je me révolte, tout me révolte. La révolte chez moi n’est pas un état transitoire, mais un état d’esprit. Mon rapport à l’autre et à la vie est toujours empreint de cette révolte.
Mais la révolte n’est pas la haine, elle n’est pas le rejet. Elle n’est que la condamnation, la manifestation de la désapprobation de ce que l’on vit, de ce que l’on subit. La révolte n’est pas non plus purement personnelle, elle se confond dans le rapport à autrui, je me révolte et l’autre me condamne, elle est donc participative, contagieuse. La révolte, c’est ce qui fais que je me sens être en vie et qui me fait sentir que l’autre existe. C’est pourquoi que quand je me révolte, nous sommes… Nous existons ; tous !
Dans notre différence, notre « affrontement », nous bâtissons, ou détruisons ce que nous sommes et ce en quoi nous croyons. Nous en sortons forts ou affaiblis, mais en général, on en sort heureux d’avoir senti l’autre.
La révolte telle que je la conçois, n’est pas prendre les armes et batailler… C’est parler avec les autres, c’est vivre des expériences « interdites » d’amour et de partage, des expériences philosophiques, artistiques ou scientifiques…
La révolte est un processus de vie qui fait que l’on n’est jamais vraiment heureux de ce que l’on vit et de ce que l’on a. Elle nous pousse à être meilleurs, à être autrement. La révolte est ce que les gens craignent le plus, mais paradoxalement celle qui fait avancer l’Homme.
Toute notre humanité s’est bâtie sur la révolte, celle de peuples ou d’hommes et de femmes solitaires, la révolte fait évoluer notre civilisation. Elle nous motive et nous forme.
Mais ce qu’il y a de vraiment intéressant avec la révolte est qu’elle est un processus continuel, infini. On peut se révolter sur tout, comme on le souhaite, tout le temps, partout. Et rien ni personne ne nous en empêche. Je peux me révolter contre Dieux, contre la météo, contre l’actualité, contre la politique, contre mes études, contre un film que je trouve mauvais ou une peinture que je trouve sublime. Je peux me révolter pour un dessert raté ou un caprice de mon amoureuse. Tout peut passer à la moulinette de la révolte.
Tous ceux qui pensent que je suis un malade mental. Pensez ! Révoltez-vous !
5 commentaires:
l'important est que tu arrive à évoluer dans ta personnalité et à prendre plus de maturité et de recul par rapport aux évenements de la vie
Nesnes J'applaudit de mes 4 membres ! trés bô trés juste .. totally agree .. le pire c ke j'ai lu ton texte en écoutant In the Dark de Tracy Chapman .. Chapô bas vieux :))
@Sup'Co : c'est amusant car alors tu vois moi je ne me considère absolument pas comme un révolutionnaire... et pourtant je suis toujours à contre-courant !
En fait, je me dis toujours que s'il y avait une révolution, je ferai partie des premiers exécutés, tu sais ceux dont la tête et les idées ne reviennent décidément à personne...
Bon en tout cas, tu as raison d'exprimer tes idées librement ; c'est déjà ça.
Quant à ta supposée "folie", ben je crois l'avoir écrit ailleurs quand on n'apprécie pas quelqu'un on fait de lui un malade... et dans certains pays on envoie ces fameux "malades" dans des camps.
Cela étant dit, on peut aussi considérer que c'est faire preuve d'indulgence que de qualifier quelqu'un de "malade mental" ; en effet, le malade mental fait des choses "horribles" mais il n'est pas responsable de ses actes ; il est donc à moitié pardonné ! Qu'attends tu donc pour te réjouir ? Rappelle toi ce fameux Afghan converti au christianisme dont on a parlé dernièrement ; il a fallu le faire passer pour un fou pour lui éviter la peine de mort...
Bon allez, bon courage Sup'Co.
A plouch.
Sup'comian, je te soutient dans ce processus de revolte, mais je ne suis pas d'accord avec ça : "La révolte est un processus de vie qui fait que l’on n’est jamais vraiment heureux de ce que l’on vit et de ce que l’on a. Elle nous pousse à être meilleurs, à être autrement" . je suis moi même une insatisfaite eternelle, mais je me soigne. Dans ta definition de la révolte tu fais un rapprochement avec l'insatisfaction eternelle et, je pense, que celle la ne conditionne pas nos ambitions et nos avancements mais par contre nous empecher de VIVRE, de savouer les choses les plus simples...
bonne revolte :-)
Donc l'isolement ne peut être une forme de révolution selon ta définition?...
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