Ce qui est sûr aujourd'hui, est que l'on tombe de plus en plus dans une sorte d'hystérie collective sur le net, une paranoïa auto-entretenue et qui ne mènera les bloggeurs et autres acteurs que vers leurs perte...
Ci-dessous, le texte intégral de la note de Tunisia Watch:
Tunisie : La guerre du net
Une véritable guerre larvée pour l’accès à l’information est en cours sur le Web entre les propagandistes de la dictature tunisienne et tous les moyens dont dispose l’Etat misent à leur disposition d’une cote et quelques contestataires de cet état de fait imposé par la dictature, non moins décidés à en découdre avec la censure et la vérité unique de la dictature qu’on veut imposer.
La nuit dernière je discutais du sujet sur face book avec un ami à Paris qui est aussi l’un des webmaster du site contestataire Nawaat et du double défit auquel notre lutte pour la liberté d’expression en Tunisie est confronté : le manque de matière produite par l’opposition politique tout genre confondu et des composantes de la société civile indépendante (association,syndicats et comités de soutiens) d’un coté, et de l’autre la guerre que le régime est entrain de mobiliser tous ses moyens pour nous livrer par le blocage de nos comptes mail, le filtrage des communication, la censure et la destruction de nos sites et blogs indépendant.
Ce matin le site Nawaat n’existe plus le lien ouvre sur cette imge (en haut) portant l’inscription « Game Over » sous la signature des auteurs du forfait « Hacked by Petrovski ». En réalité la partie ne fait que commencer. Les agents de la dictature ont tort de crier vite victoire, ils n’ont encore rien vu que le travail volontariste et rudimentaire de queues individus, sans supports, sans structures, sans réseaux ni logistique de soutien. Il n’y a encore aucun site professionnel dédié à une information libre et totalement indépendant sur la Tunisie digne de ce nom.
Hier nous avons pu assister à une opération de diversion minutieusement orchestrée sur la blogosphère dans l’intention de rompre l’élan de solidarité que les bloggeurs tunisiens ont assumé pour éclairer l’opinion publique nationale et internationale sur la situation de contestation populaire dans la région du sud-ouest tunisien objet à un triple siége médiatique, policier et militaire depuis le début du mois ou une répression sauvage et un véritable chasse à l’homme sont en cours dans une tentative de mater la contestation. Malgé le flot des notes qui ont inondés les agrégateurs par les articles de quelques individus qui se sont chargés d’accomplir cette basse besogne, rare sont ceux qui ont été pris au piége. L’échec cuisant rencontré par cette opération initié sou la fausse bannière de défendre l’islam à contribué à démasquer leur véritables fins, ses véritables commanditaires et les méthodes auxquels on cherche à recourir pour arrêter cette prises de conscience salutaire qui est en train de saffirmer sur la blogosphère ces derniers temps.
On ne va pas spéculer sur la véritable identité de ce Pertovski qui vient de haker le site Nawaat. Mafia russe, comme son nom peut laisser supposer ou ingénieur de l’ATI, il est clair que la dictature ne lésine plus sur les moyens pour mettre fin à toute forme de contestation. Quelle différence entre haker un site ou infiltrer une association ou détruire un partis politique ou un syndicat. Ce ne sont que des missions d’intitulés différents mais du même registre d’un seul programme dont l’objectif final est de tout mater pour continuer à régner par le peur et la suspicion.
Faut-il se taire quand on voit ses jeunes criblés de balles dans le dos, quand on voit des villes entières se soulever et défier tout l’arsenal répressif de la dictature. Peut-on se taire quand on voit dont les adérants se comptent par des centaines de mulliers comme l’UGTT n’ose meme pas publier leur communiqués sur la situation qui prévaut actuellement. Quel difference entre le sort subi aujourd’hui par Nawaat et celui affiché par nos différents journaux, syndicats et partis ? Vaut-il s’autocensurer ou subir la destruction de son site en criant son refus ? Seuls ceux qui résiste existe aujourd’hui en Tunisie cher amis..
Yahyaoui Mokhtar – Tunis le 16 Juin 2008
(Source: tunisiawatch le 16 juin 2008)