mardi, octobre 09, 2007

Encore des délires...

S'il y avait quelque chose que j'avais compris cette nuit là, c'était que les rapports les plus simples sont souvent les plus complexes.

Unique était alors le sentiment de l'ivresse, de la communion, des retrouvailles. Je m'étais promis de ne pas boire, de demeurer sobre, au moins les premiers jours de Paris. Pari non tenu. Pari perdu. Abstinence improbale et impossible. Sacrilège ramadanesque.

Ce n'est que seul que j'arrive à écrire, dans le silence, la pénombre de la chambre à peine éclairée par une bougie dont les ondulations donnent à la lumière la consistance des vagues, chambre où les murs deviennent rivages et où mon âme erre tel un poisson, non un mollusque, sans corps, malléable, flasque...
Me laissant aller, mon corps disparaît et l'autre ne voit en moi que l'âme. Je ne suis plus moi, mais moi. L'autre que je suis parfois, ivre.
Les phrases s'étaient précipité dans mon esprit, n'arrivant pas à dire ce qui en moi brûlait. Le paysage de la fenêtre, le théâtre qui devant moi se déroulait chaque soir était immuable. Les rues devenaient vertes ou rouges, les habitations d'en face s'assombrissaient de plus en plus, les gens dormaient. Peu à peu le silence régnait dans la ville et autour de moi.
Transporté, j'étais ailleurs.
Trop écrit avait-il dit. Sans doute. Mais n'est ce pas pour moi un moyen de me convaincre que je sais encore écrire, manière de me leurrer, de me dire que je n'ai pas trop perdu de mon "talent", je préfère parler d'aisance.
Ecrire.

Ce qui fut simple devint compliqué et la pesanteur, le sujet, n'en était que plus dur. Pourquoi certaines choses nous sont elles insaisissables ? Pourquoi notre vie est-elle faite d'obligations, de devoirs autan moraux que formels ?

Oui, ce texte ne te parle pas, il n'a pas de sens pour toi... Pourtant, il en est plein... Tout dépend comment tu le lis...

2 commentaires:

doxa... a dit…

et pourtant....moi, elle me parle....

Anonyme a dit…

T'as du talent skender, en fait la mélancolie est source d'inspiration; moi aussi je passe par d'états pareils et meme pire que toi sauf que je bois plutot du café, pour se relaxer ou bien de l'eau pour avaler ma peine et quand j'atteins le paroxysme de tristesse j'écris.

J'espère que ce n'est qu'un état passager et que tu jouis bien de vivre à Paris?

A propos, Tunis ne te manque pas? Question débile mais je la pose quand meme.