vendredi, novembre 25, 2005

Idéalisme bloguiste.

Les blogs sont des réflecteurs sensés nous renvoyer l’image exacte de ce qui se passe dans la société, une image fidèle de ce que les gens pensent. L’individualisme de chacun se combine alors en une grande fresque à l’image de la masse, de la globalité des pensées et des gens qui nous entourent. Est-ce toujours vrai ?

Les blogs Tunisiens sont ceux de personnes différentes de la masse. Aucun blog que vous trouverez dans http://tn-blogs.com/blogs n’est à l’image d’une quelconque banalité tunisienne, ni même leur agrégation ne saurait refléter les pensées du groupe dominant.

J’ai toujours été convaincu de la beauté des rencontres cybernétiques. Les blogs nous offrent bien plus que des rencontres, ils nous offrent des êtres dans leur plus grande sincérité, dans leur absolue fragilité. Quand le masque social tombe, quand l’anonymat prend place, c’est toute une personne qui se met à nue, elle se donne alors à cœur joie et l’on s’immisce perversement dans sa vie. Pourquoi donc ? Cherche t on du réconfort en blogant, de l’amour, de l’attention, un défouloir, remplir un vide existentiel qui sommeille en chacun de nous ?

Un blog m’a beaucoup touché par son audace, sa sincérité, sa fragilité : http://mon-enfer.blogspot.com/ . Alors oui qu’il choque, mais n’est ce pas là tout le courage de cette personne ? L’admiration que je porte à ceux qui osent assumer leur différence est grande. Athées, gays, lesbiennes, révoltés, bien rangés, bordéliques…Tout le monde dans sa différence met en valeur ce qui fait son originalité, le sens même de son existence. On ne vit souvent que par nos différences, celles qui nous rendent uniques.

Mon-enfer n’est pas une exception ; la plus part des blogs tunisiens reflètent cette image à la fois idéale et sincère de la différence. Dommage que notre société ne soit pas à l’image des blogs qu’elle engendre. Sans doute qu’elle le sera un jour.

Blogueurs tunisiens, bravo !

jeudi, novembre 24, 2005

Femme, ne pleure pas ceux que tu aimes

Notre voisine est morte il y a quelques jours. D’autres diront, la femme du voisin est mort ; mais n’est elle pas notre voisine malgré tout ? Pourquoi faut il toujours rattacher la femme à ce qu’on lui attribut comme masculin, comme si elle ne pouvait pas exister sans l’homme ? Cela est sans doute l’émanation d’un problème bien plus complexe et enchevêtré, celui de l’image et de la conception de la femme en tant que être indépendant dans la société arabo musulmane. Certains diront que la femme a acquit beaucoup de droit et qu’elle devrait arrêter de se plaindre un peu. Cependant, des inégalités, inhérentes à la conception même que la religion, subsistent. Des inégalités abjectes et sans nom. Telle que celle qui interdit à la femme de suivre le cortège funèbre de ses proches. La femme ne serait elle pas digne de pleurer ceux qu’elle aime ? N’as t elle pas le droit d’accompagner son fils, sa fille, son mari, ses amis vers leurs dernière demeure ?
Derrière cette pseudo interdiction se trouve bien trop souvent les réminiscences des pensées d’un age révolu où l’homme se croyait supérieur en tout : en force, intelligence et même en sentiments. Cependant, comment accepte t on aujourd’hui que des personnes soient interdites d’adieux. La mort est un événement important dans la vie, on ne peut empêcher personne de pratiquer son deuil comme il le souhaite. Qu’ils pleurent, qu’ils rient, que les gens se remémorent les beaux instants de la vie de celui qui les quitte, rien de cela n’est libre, tout est réglementé par l’Islam. Ainsi la conception de la mort est encore trop rétrograde, ses traditions éculées et notre rapport à celle-ci bien trop naïf souvent. Quand les gens meurent, il faut savoir les aimer et les garder dans nos esprits, qu’elles vivent avec nous, que l’on continue de les aimer même en leur absence. Comme les amoureux qui s’écrivent des lettres une fois par an mais qui s’aiment malgré tout. J’aime ceux qui me quittent, je leurs parle des fois et me dis que même conceptualisés dans ma tête, ces personnes qui ne vivent plus, qui ne vivront plus, que je ne verrais plus, vivent en moi en souvenir d’un passage dans la monde qui est le mien.
Quand je mourrais, je voudrais que l’on soit heureux, que l’on ne pleure pas, que l’on sorte des photos, que l’on parle de moi, que l’on me parle, que l’on dise mes petits secrets et que l’on en rigole. Que tout le monde sache qui je suis, que l’on mette de la musique et que l’on danse, que la joie que j’ai toujours essayé de donner aux autre revienne. Je ne veux pas être étendu, tel un morceau de viande pourri au milieu d’une veillée funèbre, des lamentations coraniques en fond sonore et la résonance de bêtises édulcorées dans la bouche des musulmans du vendredi. Je veux mourir heureux et je voudrais que personne ne regrette.
Mais non désolé, le testament est interdit en Islam. On n’a pas le droit de choisir sa vie, encore moins sa mort. Et sans doute mes amies, mes amantes, et toutes celles que j’ai connues ne pourront pas venir me dire adieu…

jeudi, novembre 03, 2005

Le sens critique ...

Jour de Aïd....
Oui et alors? On ne poste pas des choses dans son blog ? Surtout que je suis pris d'une envie soudaine de blogage, ou plutot de déblogage... Nah franchement je déblok !!!
J'ai remarqué hier lors de mes périgrinations sur le net entre les différents blogs que j'ai visité qu'il y a une différence certaine entre les blogs tunisiens et les blogs non tunisiens... Quelle est donc cette différence fondamentale te demanderas tu cher lecteur ?
Le sens critique... Et oué !! Sais pas ce que c'est? Normal tu vis en Tunisie et en Tunisie on apprend aux enfants à être bien sage, à ne pas se poser des questions à ne pas critiquer... Famille, religion, éducation, sexualité, politique tout est ici sujet au tabou et au aïb (mort intraduisible signifiant une honte teintée d'interdit). Mais pourquoi donc?
Pourquoi les gens sont ils ainsi fait pour accepter tout ce qu'on leur donne ? Je ne sais pas, et le jour où j'aurais une réponse assez conviencante à me donner, je te la communiquerais cher lecteur...
En attendant, le silence et l'observation s'impose devant la beauté de l'animal accepteur, l'animal !

Tout autre chose... J'ai été révéillé à 7h30 par la mosquée avec des cris stridants des plasmodies ! Modites soient elles ces bêtises qui empoisonnent la 1ère journée du Aïd ! S'ils ont envie de crier ils n'ont qu'à le faire à la puissance de leur gorge... On verra s'ils font aussi bien qu'avec des bafles .... Et puis M....

mercredi, novembre 02, 2005

La révision !

Et oui... Cela fait bien longtemps que je n'ai rien posté sur mon blog.
Je ne suis pas mort, je ne suis pas malade (un peu d'amour, mais ca va aller), j'avais juste perdu un peu ce plaisir trés narcissique que l'on a à décrire ce qui nous entoure, ce qui nous arrive tout en ayant la conviction que personne ne lira presque jamais ce que l'on écrit... Comme c'est étrange ce besoin de se mettre à nu devant tout le monde, de dire : Ah ! J'avais envie d'être ceci ou cela...
J'ai connu quand même une personne avec ce blog, une petite que je salue en passant, excuses moi si je ne suis pas trés souvent en ligne, c'est juste que je suis un peu trop occupé, ceci dit, je suis toujours là, preuve en est ce post ;-)
Nous sommes en période de révision, petite periode chiante dans la vie sup'comienne. Ah oui, quand on a des tonnes de cours à réviser et que l'on sent que la mémoire n'arrivera jamais à suivre le rythme infernal des formules... Quand dans le cerveau se crée une file d'attente d'information tellement longue que presque tout se perd en chemin... Que c'est dur ces périodes de révision, longues et pénibles...
Voila donc, je révise et je révise, encore et toujours...
Peut être que cette fois j'arriverais à faire un peu mieux... Peut être